Page:Anonyme - Printemps parfumé.djvu/120

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« Sur le brillant et doux soleil un méchant nuage s’est glissé. Tout est triste sur la terre. Ce nuage est pareil à un hameçon qui pêche le pauvre peuple. »

Un autre jeune homme s’exclama :

« Ah ! quelle tristesse ! J’ai entendu dire qu’une jeune fille nommée Tchoun-Hyang serait exécutée dans deux ou trois jours par le bourreau du mandarin.

— Pourquoi le mandarin veut-il tuer Tchoun-Hyang ? » demanda le premier jeune homme.

Un autre répondit :

“Oh ! ce mandarin, qui ne travaille guère, ne pense qu'à Tchoun-Hyang ; mais elle est comme le sapin et le bambou qui ne changent jamais, elle reste fidèle à son mari.

— Que c'est donc malheureux d'avoir eu, après le bon mandarin