Page:Anonyme - Printemps parfumé.djvu/43

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« Oh ! oh ! — fit-il, — j’ai trouvé. Je paierai une vieille femme pour qu’elle aille prier Tchoun-Hyang de se promener avec elle dans un endroit convenu, puis je dirai à I-Toreng de se vêtir en femme et je le mènerai au même endroit ; ainsi il pourra causer avec la jeune fille. Maintenant, en voilà assez, dormons ! »

Le domestique parti, I-Toreng, ne pouvant dormir, plein du souvenir de la belle jeune fille, ouvrit la fenêtre et regarda dehors. La lune était claire et les étoiles rares. Les corbeaux[1] volaient vers le sud. Le vent soufflait dans les bambous, les faisait s’entrechoquer : les oiseaux se réveillaient, ne pouvaient se rendormir dans le bruit et s’envolaient

  1. Le corbeau est très respecté en Corée, il symbolise l’amour filial.