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iii. - les divers états du poème

dans la rédaction que nous possédons, cette amie ne paraît qu’après la mort de son fiancé (tirades clxxx-clxxxii).

Guiraut de Cabrera, Cabra juglar (commencement du xiiie siècle[1]). — Guiraut reproche en ces termes à son jongleur Cabra d’ignorer la chanson de Raoul de Cambrai et de Bernier :

De l’orgoillos
No sabes vos
De Cambrais ni de Bernison.

(Bartsch, Denkmœler, p. 91.)

Isnart d’Entrevennes, Del sonet (antérieur à la mort de Blacatz, 1237) :

Ni Tiflas de Roai,
Ni Raols de Cambrai
No i foron, nil deman
De Perceval l’enfan.

(Raynouard, Choix de poésies des troubadours, II, 297[2].)

Raimon Vidal de Besaudun, Razos de trobar (milieu du xiiie siècle). — Nous terminerons la série des témoi-

  1. Voir la préface de Daurel et Beton, p. 1.
  2. Cette piéce ne se trouve que dans le ms. de Modène (piéce 757) où elle est précédée de cette rubrique : « Nasnarz d’Antravenas », Raynouard a traduit ce Nasnarz par « Arnaut », sans doute à tort. Notre troubadour est probablement le même qu’Isnart d’Entrevennes (B.-Alpes, arr. de Digne), le premier podestat d’Arles, (1220-1) ; voy. Anibert, Mémoires historiques et critiques sur l’ancienne république d’Arles, III, 21-24.