d’hésitations quant à l’emploi de l’s caractéristique du sujet dans les mots où le nominatif singulier latin n’est pas terminé par s. Cette hésitation se manifeste dans la partie du poème transcrite par le premier copiste : sire 5305, mais empereres 893, 2107, freres 60, lechieres 4904, peres 5014, mieudres 496. La tendance est donc en faveur de l’s. Nous avons dû nous conformer à l’usage le plus général lorsque nous avons eu à compléter des mots de cette catégorie dont la fin était abrégée.
Il ne nous reste plus à examiner que quelques particularités dont l’importance, au point de vue de la langue, est minime, mais que nous avons dû toutefois étudier, afin de résoudre certaines abréviations d’une façon conforme aux usages du copiste. La plus intéressante de ces particularités concerne l’emploi de l’u après q. Le copiste est ici assez conséquent. Il écrit toujours qe[1] 131, 297, 316, 370, 542, 554, 555, 564, 571, 576 ; qu’en 2181, est un cas tout à fait isolé. De même qi[2] 155, 779, 782, 840, qex 765, qeus (qualis) 4263, qel 4331, quant 946, 1102, qier 837, 1347. 4770, qiert 1192, reqierent 4492, qite 2524, qeurent (currunt) 1404, 1722. Cette graphie est loin d’être sans exemple. Elle est commune dans les textes écrits en Angleterre et en Italie, et s’observe, bien que rarement, en France[3]. D’autre part,
- ↑ Il va sans dire que les exemples cités sont tous écrits in-extenso dans le ms.
- ↑ Il s’agit, bien entendu, de qi répondant au latin qui ; l’u est conservé dans qui 798, etc., forme régime correspondant au lat. cui.
- ↑ Par ex. dans le ms. Bibl. nat. 25517, qui renferme le roman d’Alexandre (voy. Romania, XI, 260), dans une copie de l’épître farcie de saint Étienne, Bibl. nat. lat. 17307, dans des actes de Saint-Quentin de la première moitié du xiiie siècle, publiés dans