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v. — manuscrits

noté plus haut, p. lxxix, une circonstance toute matérielle, l’emploi comme feuillet de garde d’un fragment de charte écrit à Reims, qui favorise cette conclusion.

Si les deux copies qui forment le ms. de Raoul de Cambrai diffèrent considérablement quant à la graphie, elles se ressemblent du moins en un point qui n’est pas à leur avantage : c’est qu’elles sont l’une et l’autre très fautives, la première surtout. Nous avons fait ou proposé de nombreuses corrections : nous croyons qu’il en reste encore beaucoup à faire.


2. — Manuscrits perdus. — Extraits de Fauchet.


Les inventaires des librairies du moyen âge ne mentionnent, à notre connaissance, que trois mss. de Raoul de Cambrai. Dans l’inventaire rédigé après le décès de Jean de Saffres, doyen du chapitre de Langres, mort en 1365, on lit un article ainsi conçu : Item, romancium Radulphi de Cameraco, taxatum precio octo grossorum[1].

Charles V possédait deux manuscrits de Raoul. En voici la description tirée de l’inventaire de sa librairie du Louvre :

Bueve d’Esgremont ; la vie saint Charlemainne, les Quatre fils Aimon, dame Aïe d’Avignon, les croniques de Jerusalem, Doon de Nantueil, Maugis le larron, Vivien et Raoul de Cambrai, rimé. L’emperieres de France[2].

  1. Bulletin du bibliophile, 1857, p. 472.
  2. L. Delisle, Le Cabinet des manuscrits, III, 164 ; no 1096 de l’inventaire. — Un ms. qui contenait tant de matières devait être de grand format, à deux colonnes par pages, et à 40 à 45 vers par colonne, soit 160 à 180 vers par feuillet. Et en effet les mots