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ET AUTRES POÉSIES
Ou Fortune par son effort a mys
Mon cueur et moy, par ce nous voy submys
A brief[z] periz sans nulle mesprison.
Se fait eussions aulcune traïson,
Qu’on nous punist, ce seroit bien raison,
Mille foiz plus que n’arions commis,
En actendant [de noz maulx garison.]
Mais, par ma foy, se seroit desraison
D’estre punys sans auculne achoison,
En servant celle ou tous biens sont remis.
S’ainsi morons, nous prions noz amis
Qu’ilz[1] nous donnent chacun ung orison,
En actendant [de noz maulx garison.]
CXIII[2]
Blosseville
’en ay le dueil, et vous la joye,
J’en ay la guerre, et vous la paiz,
J’en cours, et vous allez en paiz,
J’en ay courroux, qui vous[3] resjoye.
Vous en riez, et j’en[4] lermoye,
- ↑ CXII. Ms. fr. 9223 Qui.
- ↑ CXIII.Ce rondeau se trouve aussi deux fois dans le Ms. fr. 1719 de la Bibl. nat., fol. 54 et 122 vo ; il a été imprimé dans le Jardin de Plaisance, fol. 62 vo (voy. la note 2 du rondeau LXXVIII).
- ↑ Ms. fr. 1719 (1) Je nay la riens qui men ; ms. fr. 1719 (2) Jay sallaire qui men.
- ↑ Jard. de Plais. je.