Le bâtard de la Trémoïlle a composé de plus une ballade[1] et un rondeau destinés à un de ces concours littéraires si chers à Charles d’Orléans[2].
Jeucourt. — En 1413 et 1415 nous trouvons[3] un Pierre Jeucourt, écuyer de corps de Charles VI, à côté de Guillaume son fils, dit Sauvage, écuyer et premier pannetier du roi. Pierre est fait prisonnier à Azincourt, Guillaume est tué ; et Guyonnet de Jeucourt, deuxième fils de Pierre, est nommé, en lieu et place de son frère, capitaine du château du Petit-Goulet près de Gisors. Ce Guyonnet a sans doute écrit les deux rondeaux qui figurent sous le nom de Jeucourt (nos lxxxix et xc, p. 78-79).
Nous constatons d’autre part en 1485, l’existence d’un Jean, seigneur de Jeucourt[4]qui, à défaut de Guyonnet, pourrait bien être l’auteur des deux rondeaux.
La Jaille (Pierre de). — La famille de La Jaille, originaire de l’Anjou, a joué aux xive, xve et xvie siècles un rôle important au point de vue militaire et littéraire. Sans parler de Tristan[5] et de Bertrand[6] de La Jaille, bien connus au xive siècle, citons Hardouin de La Jaille, maréchal de Lorraine, auteur du Livre du Champ de bataille[7] (1483) et Honorat La Jaille, écuyer du duc d’Alençon, auquel Guillaume Crétin adresse deux épî-
- ↑ Poésies de Charles d’Orléans, éd. Guichard, p. 110.
- ↑ Éd. d’Héricault, t. II, p. 169.
- ↑ Bibl. nat., Pièces orig., dossier Jeucourt.
- ↑ P. Anselme, t. V, p. 384.
- ↑ G. de Beaucourt, Histoire de Charles VII, t.I, p. 394, en note.
- ↑ Barante, Histoire des ducs de Bourgogne, t. XII, p. 105.
- ↑ P. Paris, Les mss. fr. de la Bibl. du roi, t. II, p. 165-166; voy. aussi le ms. fr. 14513 de la Bibl. nat.