Pour plus de commodité, nous emprunterons à Gracien du Pont le mot de quatrain pour désigner le rondeau ayant seulement 4 vers au premier couplet, et réserverons le terme de rondeau double au rondeau ayant plus de vers. Nous aurons ainsi à passer en revue 3 sortes de rondeaux : les rondeaux simples, les rondeaux quatrains et les rondeaux doubles.
Les rondeaux simples « n’ont que deux lignes en clause entière, c’est le vieil jeu », nous dit Pierre Fabri[1]. Les plus anciens exemples de rondeaux ne nous présentent en effet, comme nous l’avons vu plus haut, que 2 vers au premier couplet. Cette forme, ab | aa | abab, a pris dans la seconde moitié du xve siècle le nom plus spécial de rondelet qui primitivement s’appliquait à tous les rondeaux ; depuis le xvie siècle, elle ne s’appelle plus que triolet et a conservé ce nom jusqu’à nos jours[2]. Notre recueil en offre plusieurs exemples, que nous désignons par le numéro d’ordre de l’édition :
α — Vers de 4 syllabes no lxxviii.
β — Vers de 8 syllabes nos iii — lxxix — cxlvii.
Il faut distinguer les rondeaux quatrains suivant qu’ils ont des vers d’un nombre plus ou moins grand de syllabes, suivant que leurs refrains se répètent plus ou moins