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de milord Céton.

gneur est son parent : élevés l’un & l’autre par mes soins, je les ai jugés dignes d’être admis aux grandeurs & aux autres dons qu’on ne peut acquérir que par votre bienveillance.

Je vous ai toujours regardé dit l’empereur, comme un génie bienfaisant ; c’est m’en donner une preuve signalée que de me procurer l’avantage de recevoir à ma cour, une princesse qui en va faire tout l’ornement ; mais, madame, ajouta ce monarque, comment avez-vous pu vous déterminer d’entreprendre des voyages aussi longs & aussi fatigans ? Seigneur, dit Monime, votre auguste majesté peut aisément se persuader qu’étant conduits par un génie du premier ordre, nous n’avons couru aucun risque, & que nos voyages se font avec tout l’agrément possible.

Ce monarque lui fit encore beaucoup de questions sur les mœurs, les coutumes & les usages qui s’observent dans notre monde, auxquelles Monime répondit avec sagesse & dignité. Pendant cette conversation, toutes les dames & les seigneurs de la cour avoient les yeux attachés sur Monime, chacun la regardoit avec admiration, ne pouvant se persuader que ce fût une mortelle. Lorsque l’audience fut finie, nous fûmes visiter tous les grands de l’empire.

Cette cour, quoiqu’un peu plus sérieuse que