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Page:Anonyme ou Collectif - Voyages imaginaires, songes, visions et romans cabalistiques, tome 20.djvu/39

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ſacré & lui en ſubſtituèrent un de cuir ; après quoi on la fit entrer, & elle ſe trouva dans un veſtibule où aboutiſſoient quatre galleries fermées chacune par une porte, où il y avoit un guichet.

Le grand-prêtre y frappa ; il parut un vieillard coéffé d’une tête de bœuf, qu’il rejetta par derrière à la vue reſpectable de Sémiramis. Le grand-prêtre fut reconnu, & la porte s’ouvrit : le vieillard à la tête de bœuf ſe jetta aux pieds de la reine ; & après lui avoir rendu cet hommage, il marcha devant elle, en faiſant une cabriole de dix en dix pas.

Cette gallerie nommée[1] Koroïka aboutiſſoit à la catacombe Leſmikis, où étoit renfermé le livre des loix. Nul hiérogylphe ne l’embelliſſoit ; les murs & la voûte étoient revêtus d’un marbre noir tout uni. Le vieillard ſe trouvant au bout de la gallerie, frappa du

  1. Cette gallerie, à ce que dit un fameux auteur, étoit remplie d’hiéroglyphes, qui repréſentoient l’hiſtoire de Sérapis. On prétend que dans un tremblement de terre qu’il y eut en Égypte en 1504, il ſortit de ce ſouterrein ſubmergé, comme on le verra, une quantité ſurprenante de bas-reliefs, dont pluſieurs ont été tranſportés dans différentes cours de l’Europe, entr’autres une figure de grand-prêtre, ayant le doigt ſur la bouche, & un livre à la main ou étoit inſcrit ſur la couverture, Coroïca ou loi.