Page:Anonyme ou Collectif - Voyages imaginaires, songes, visions et romans cabalistiques, tome 25.djvu/292

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mais encore par l’espérance qu’il avoit que ces princes, ayant infiniment d’esprit, pourroient trouver quelque remède à son mal. Aussi-tôt qu’ils furent dans la ville impériale, ils allèrent voir le premier ministre de l’empereur, auquel, après lui avoir rendu compte de leur ambassade, ils déclarèrent qu’ils étoient les fils du roi Giafer, & le mariage qui avoit été résolu avec cette reine des Indes. L’empereur ayant su toutes ces choses, ordonna au ministre de lui faire venir ces princes. Il leur témoigna la joie qu’il avoit de leur heureux retour, & d’apprendre de qui ils étoient fils, aussi bien que le mariage qu’on leur avoit proposé. Cependant, malgré le sensible plaisir que tout cela me donne, je crois, leur dit-il, que je mourrai bientôt, si, par votre esprit, vous ne trouvez quelque moyen pour me guérir.

Les princes, après l’avoir assuré qu’ils y feroient tout leur possible, lui demandèrent d’où procédoit son mal ; il leur apprit qu’il venoit de la part de Diliram, & leur en raconta l’aventure. S’il n’y a que cela, seigneur, répondit l’aîné des princes, il ne nous sera pas difficile de trouver un remède, ou du moins quelque soulagement à vos maux. Vous avez ici proche de la ville une belle & vaste campagne, ornée de plusieurs paysages, dont les différentes