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Page:Anthologie japonaise, poésies anciennes et modernes.djvu/104

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ANTHOLOGIE JAPONAISE.


MON PAYS









Ama-no hara furi-sake mireba Kasŭ-ga naru
Mikasa-no yama-ni idesi tsŭki kamo[1].



Sur la voûte céleste, en ce moment où j’élève mon regard, n’est-ce pas au-dessus de la montagne de Mikasa du pays de Kasouga que la lune se lève[2] ?

  1. Hyakŭ-nin-is-syu, pièce vii ; Hito-yo gatari, vol. I, fo 44. ; Si-ka-zen-yô, p. 13.
  2. On a imité cette petite pièce de la manière suivante :

    C’est bientôt le temps du retour :
    À mon pays mon âme rêve ;
    J’y songe et la nuit et le jour
    Sans trêve.
    Déjà je crois voir le contour
    De la montagne qui s’élève
    Autour,
    Et la lune qui sur la grève
    Se lève.