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PRÉFACE.

temps de Rome il lui semble que son âme devient antique ; c’est cette transformation qu’il faut obtenir. Pour sentir le mérite de la poésie japonaise, il faut qu’un enchanteur nous transporte en esprit dans les îles du Japon, au milieu de ce peuple qui aime, pense et souffre comme nous, mais qui ne croit, ni ne pense, ni ne vit de la même façon que nous.

C’est ce que M. Léon de Rosny essaye de faire pour la France. Il a entrepris la conquête du Japon à notre profit. Nous connaissons à peine ce pays étrange. Le voyage de M. Aimé Humbert nous a donné d’intéressants et de nombreux détails sur les mœurs et coutumes japonaises ; M. Mitford a traduit en anglais les contes et les vieilles traditions du Japon ; M. le docteur Pfizmaier a traduit en allemand un joli roman moderne : les Six paravents ; mais que de choses il nous reste à apprendre ! Nous sommes en présence d’une civilisation antique, de mœurs originales ; il y en a pour plus d’un siècle à étudier.

M. de Rosny, dont rien n’arrête l’ardeur infa-