Page:Antoine Loysel - Institutes coutumières, 1846, I.djvu/16

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ij INTBODUCTION HISTORKJLI-

alors out apparu (es tribuuaux et la justice institués |)our la sécurité des bons et la terreur des coupables : Ilie pœiise sccleruni ultriccs posucre tribunal . Sontibus unde trenior, civibus unde salus. Les législations de tous les peuples se ressemblent par les principes généraux qui tiennent à Tessence el à lori gine du droit ; elles se nuancent par le caractère propre de chaque peuple ; elles varient avec ses intérêts particuliers, sa religion, ses mœurs, son genre de vie, selon qu’il est nomade ou agriculteur , guerrier ou pacifique , continental ou insulaire, casanier ou adonné au commerce extérieur et aux voyages de long cours.

Les lois qui régissent les sociétés humaines sont ou écrites , ou traditionnelles et fondées sur le simple usage . qu’on appelle aussi la coiuume. C’est même par de simples coutumes que les peuples commencent ordinairement à être gouvernés (1). Un peuple qui n’aurait aucune connaissance des lettres ne serait pas pour cela dépourvu de lois ; car sans lois il ne pourrait pas exister. Celles qu’il aurait adoptées ou observées de fait , quoique non écrites , vivraient dans les cœurs, se conserveraient dans les souvenirs , se retrouveraient dans la pratique journalière des affaires , elles n’en seraient peut-être ni moins respectables ni moins puissantes. Ne voyons-nous pas en effet que chez les peuples les mieux fournis de lois cl de codes rédigés par écrit , et multipliés par l’imprimerie , conmie le législateur n’a pu ni tout prévoir ni tout régler , il est une foule de points qui demeurent abandonnés à (1 ; Uso, legislalore il più ordiiiario délie nazioni. Beccaria. Trait, dti deliUi e dette pêne, ii. 4’i. — Inveterata coiisueludo pro lege non imroerilocusUMlilur :

et hoc est jus, ^uod ù’icHur moribus consiiimum. 

L. i’i, • ; I, D., de legibiis. — On |»cul dire de Vusarje ce qu’on a dil de la mode .

Vu9aije**6{ uu lyran qui {{ouvernu le monde.