DES INSTITUTES COUTUMIÈRES. ?ij
D’un autre côté, dans les provinces occupées par chacun des peuples conquérants, on avait compilé, pour ceux qui suivaient le Droit romain , des Abrégés pris du Gode Théodosien et des jurisconsulles les plus accrédités , tels que Paul et Gaïus. Nous possédons deux de ces compilations faites pour la France : Tune connue sous le nom de Papidni liber Responsorum, ou lex Romana Rurgundionum, faite pour les Romains , sujets des Bourguignons ; Tautre, beaucoup plus considérable , et destinée aux Romains qui vivaient sous Tempire des Wisigoths , est le Bretùaninu Almncianmn, de Tan 506 (1).
Au-dessus de tout cela vinrent se placer les Capitulaires, lois d’administration centrale et de gouvernement civil , politique et religieux , promulguées dans des assemblées générales composées des chefs de la nation , et confiées , pour en assurer l’exécution , aux officiers de l’empereur dont le pouvoir suprême planait h cette époque au-dessus de toutes les hiérarchies. Les Gaules avaient donc cessé d’être une simple province gouvernée par les délégués d’un prince étranger , tenant sa cour au loin et gérant ses États comnie des do-Enm nîmirum omnium nationumquœsiib ejns dominaln er uni , jura qnw scripla non tranl , describi ac litieris mandari fecisse. Kl c’esl co iu a fait dire à un ancien poêle :
Cunctorum sui regni loges populorum
CoHegit, plures inde Libres faciens.
Voyez la colleclion de tous ces Codes dans I jndonhrop ; , Cancian ; et VVallor. — Leurs recueils consliluenl pour celle première époque un véritable Conlumier général
(I) Celle compilation était tirée des codes (Frégorien , llermogénien el Tliéodosien, des Instilutes de Gaïus el des sentences de Paul, le loul (sauf Gaïus) accompagné d’une parapbrase {interpretaiio) qui modifle souvent le sens du texte. C’est cet abrégé qu’on a nommé indifféremment Conrus THEonosiARUH, Taluze, t. TT, p. 471 ; Lrx romana , ibid. t. Il, p. 995 ; Brsviarium âmam , du nom du cbancelier qui a signé le préambule du Code. Y. Du Cange, Glossar., iac s oceBreviarinmAuiani. Adde Jacques (’Odefroy, dans les savants prolégomènes du C. Théod.. e. .*>.