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Page:Antoine Loysel - Institutes coutumières, 1846, I.djvu/60

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INTRODUCTION HISTORIQUE

peuple , les rois à leur tour , sous prétexte de reprendre ce qui leur avait été enlevé, ont été trop loin et, trop bien secondés par leurs officiers, ont fini par entreprendre sur les droiis et les libertés de tous. Quoi qu*il en soit, la féodalité a fait son temps, elle a péri sans retour. L’existence éphémère des Majorais sous Ferapire, et la conservation ou résurrection de Titres nobiliaires qui ne sontplusquedes signes d’une illustration historique chezlesplusanciens, chez les plus modernes une marque vivante de nobles services rendus à la patrie, mais aussi, pour d’autres en assez grand nombre, une parade bien vaine et quelquefois bien ridicule ; ne rendront pas la vie à cette institution détestée. Non , Ton ne reverra plus la prééminence et la domination de l’homme et de sa terre, sur la terre et sur la personne, d’autrui ! Mais il n’en faut pas moins connaître quels ont été le caractère et les phases du régime féodal. Cette étude est indispensable à qui veut comprendre notre histoire, en interroger les vieux monuments et démêler le véritable esprit des anciennes institutions.

Avec les Règles de Loysel escortées de toutes les autorités qui montrent l’origine et la source d’où elles procèdent , il est donc vrai de dire que l’on a l’histoire In plus assurée de notre ancien droit français ; non pas l’histoire politique ^ ni l’histoire législative ou celle des magi,<tratures (celle-là est encore à faire) ; mais on a l’histoire du droit positif. Ce n’est pas de la théorie , de la divination, de la conjecture, c’est le droit lui-même^ tel que nos pères l’ont connu et pratiqué. 1" février 1845.