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« Cruel et sans doute infidèle ami, je laisse à votre cœur à vous reprocher votre abandon… Malgré moi, je t’aime encore, je t’aimerai toujours… Cherche, mon ami, invente, trouve le moyen de m’arracher à mes bourreaux… Si Lucie t’est chère encore, trop aimable Zéphirin, tu sais quel prix elle attache à ton secours… Je t’embrasse tendrement… bien tendrement. »

Mes yeux étaient restés attachés sur ces lignes charmantes, je les détournai pour couvrir de baisers sa jolie épître. À un geste de surprise, je m’apperçus qu’il entrait quelqu’un dans sa chambre, et je m’esquivai assez adroitement pour qu’on ne pût m’appercevoir. La lettre de mon aimable amie était sur mon cœur. Je

rentrai