Page:Apollinaire - Œuvres poétiques (extraits Poèmes à Lou), 1959.djvu/79

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La prière


La joie

Abaissement qui élève

Le maître fut l’élève
Aimer n’être pas aimé
Fumée belle fumée

Ah Ah Ah Ah

Je commande et mande
Je nais du mal à Samarcande
Mais il ne faut pas que j’attende



Le Remords

Toutes deux appelez-moi votre père
Et l’Art est notre fils multiforme
Je m’ouvre la poitrine Entrez c’est notre demeure
Il y a une horloge qui sonne les heures

La 45e batterie du 38e

Les chevaux hennissent Éteignez les lumières

Les caissons sont chargés Empêchez les hommes de dormir

Entends miauler les tigres volants de la guerre

Gui

Je pense à toi ma Lou et ne pense pas à dormir

Le Ptit Lou

Je suis dans ton dodo et de loin près de toi

Le monde ou bien Les gens du monde

Mon petit Lou je veux te reprendre
Oublie tes soldats pour mes fêtes

L’Avenir

Lou et Gui et vous Toutou faut que vous voyez tous trois
De merveilleux rivages
Une ville enchantée comme Cordoue
En Andalousie les gens simples séduits par votre cœur
Et votre fantaisie