Page:Apollinaire - Histoire de Mlle Brion, dite comtesse de Launay.djvu/85

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ses douceurs en jurant, et des coups de griffes étaient les faveurs dont la belle récompensait sa tendresse. Nous voulûmes raisonner de leurs amours. M. de la V… tira nombre de conjectures sur tout ce qu’il remarquait entre ces deux amants. Il me dit que la résistance que l’on remarquait chez la femelle prouvait plutôt une sage économie dans le plaisir que peu de penchant à le goûter. Il prit là-dessus occasion de badiner avec les femmes sur la facilité avec laquelle elles se prêtaient au plaisir, me dit que toutes leurs raisons ne servaient qu’à hâter leur défaite ; que, quoique bien mieux organisées, elles n’entendaient pas si bien leur intérêt quand il s’agissait de jouir ; que c’était toujours être dupe que de s’éloigner de la nature. Je voulus combattre son ar-