Page:Apollinaire - L’Enfer de la Bibliothèque nationale.djvu/104

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

IV [sic, pour V]

Le Théâtre.

« Sur les murailles s’étendait une fresque peinte par M. Lemercier de Neuville, représentant une salle de spectacle où les charges des spectateurs, fort ressemblantes, se prélassaient dans les loges.

« Le théâtre, au fond de la salle, ne comportait pas moins de seize plans de profondeur, et était machiné de manière à y représenter des féeries aussi compliquées que la Biche au bois.


Personnel.

« Bailleur de fonds et propriétaire : M. Amédée Rolland.

« Directeur privilégié : M. Lemercier de Neuville.

« Régisseur général : M. Jean Duboys.

« Lampiste, machiniste, en un mot toutes les fonctions viles : M. Camille Weinschenck.


Matériel.

« Huit poupées sculptées par M. Demarsy, acteur de la Porte Saint-Martin ;

« Douze costumes exécutés par les maîtresses des membres de l’administration ;

« Trente-six décors, peints par Edmond Wittersheim et Lemercier de Neuville, mais retouchés par M. Darjon, qui avait peint la façade du théâtre.

« Deux décors, le salon Louis XV et la cuisine, qui servaient dans Signe d’Argent, étaient l’œuvre de l’heureux mortel auquel Mme  Alphonsine des Variétés a dit un jour : — Sois mon Caïus, je serai ta Caïa ! —

« Passons à la liste des ouvrages représentés sur ce théâtre, au cours de l’été de 1862 et de l’hiver de 1863, à la fin duquel, à cause du déménagement de M. Amédée Rolland, l’Erôtikon Theatron ferma ses portes :

« 1. — Erôtikon Theatron, prologue en vers, par M. Jean Duboys ;