Page:Apollinaire - La Femme assise.djvu/220

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jour, ô vertueux, donnez des bêtes à sacrifier. Et, chaque jour, ô braves, surmontez les répugnances et soyez boucher devant les prêtres prêts à interpréter l’état des entrailles des victimes sur des autels dédiés par un grand peuple à son vrai Dieu.

Un mirage d’Asie Mineure, paysage marécageux de Troade, cours du Simoïs et du Scamandre. Un héros sanglant, qui était le quatrième de la renommée, s’écria :

hector

Défendez-vous, peuples. Défiez-vous des étrangères, gardez vos dieux, vos vrais dieux, ne croyez pas à la vertu des simulacres sauveurs. Et si vous ne répugnez pas à une guerre de dix années, il viendra le jour où, héros, vous aurez une mort héroïque. Car pour les peuples et les hommes, malgré leurs dieux, leurs vrais dieux, il vient toujours le jour où l’on entend chanter la femelle de l’alcyon et elle est proche en ce cas ; la mort