Page:Apollinaire - La Femme assise.djvu/221

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qui vient en dansant, bataillant, souvent femme, parfois homme et alors rien n’y fait, ni la valeur, ni l’invulnérabilité. On tombe, homme ou peuple, sur le champ de bataille et malheur aux vivants, hommes ou peuples, ils tombent en esclavage. Mais la défaite, honte des hommes et des peuples, est le bonheur des femmes et des nations qui pleurent et politiquent, chantent et se mutinent, se prostituent et s’acclimatent sous d’autres hommes, aux pieds d’autres dieux.

Un mirage de Grèce s’étala, paysage de midi, silence panique, rocs stériles, temples blancs, pins et la mer avec des îles.

alexandre

Les plus doctes leçons ne nous enseignent pas la modération dans la soif des conquêtes et la soif physique. Quel homme plus altéré qu’un guerrier après une journée de combat. Quel conquérant peut être magnanime s’il n’a jamais connu la défaite. Pour bravoure, je ne connais