détenait Pablo, Elvire l’avait perdue ou peut-être même Pablo l’avait-il dérobée un jour qu’il était venu visiter ses amis.
Si bien qu’il ne restât rien de cette histoire que huit jours de lit durant lesquels le faux Ovide du Pont-Euxin vint en visite à l’atelier de la rue Maison-Dieu en compagnie du vieil Otto Mahner qui, voyant de quoi il s’agissait dans cette maison, l’Éros luttant sauvagement avec l’Antéros, ne parla que de la guerre et mentionna une petite brochure qu’il gardait précieusement et relisait chaque année avec un étonnement toujours croissant :
« C’est sans doute, dit-il, aux frais du prophète anonyme qu’on a imprimé et distribué une singulière prophétie concernant les événements à venir avant le 9 avril 1931.
« L’exemplaire que je possède, et qui a paru en 1903, m’a été donné dans la rue, à Paris, la même année.
« Certaines prédictions, notamment celles concernant le Maroc et Tripoli, et qui se trouvent réalisées, donnent un