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Page:Apollinaire - Le Poète assassiné, 1916.djvu/263

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II

Ce n’est qu’après avoir longtemps regardé autour de moi que je vis au fond de la grotte une porte entr’ouverte par laquelle je me hasardai à jeter un coup d’œil dans la salle suivante qui était très spacieuse et très haute de plafond. C’était une sorte de salle à manger meublée au centre d’une table ronde, assez vaste, pour donner place à plus de cent convives. Pour l’instant, il s’en trouvait là une cinquantaine environ qui tous, jeunes gens de quinze à vingt-cinq ans, bavardaient avec animation.

De la porte où je me tenais, et où on ne me voyait point, je remarquai que la table n’avait point de pieds. Elle était suspendue au plafond par quatre crochets portant des poulies sur les-