Page:Apollinaire - Les Exploits d’un jeune Don Juan.djvu/91

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colombier sous le toit pour avoir l’occasion de monter dans les soupentes des bonnes. Mais je n’en vins pas encore à mes fins, car j’étais toujours dérangé.

Je pus attraper une fois Berthe et une fois Kate au cabinet, et leur regarder le con. Mais, comme à cause du mauvais temps, ma mère et ma tante causaient assidûment, ni Berthe ni Kate n’osaient aller plus loin que de me tâter le vit en passant.

Pour passer plus agréablement le temps, j’avais fait un trou à la cloison du cabinet qui consistait en un trou dans le sol. Et je pouvais passer l’après-midi à regarder toutes les filles et les dames chier, pisser et péter. Je pouvais voir leurs culs, trous du cul et cons dans toute leur splendeur et je vis qu’il n’y avait entre leurs aspects que la différence de couleur des poils et de la corpulence. Je me convainquis de la véracité du mot attribué à un garçon de ferme. Une comtesse l’avait admis à la baiser et, comme on lui en parlait, il répondit : « La chemise était plus fine, mais, sauf cela, tout était comme chez les autres femmes. »

Je pus voir tous les culs et cons du Château et le spectacle que m’offraient même les femmes que j’avais déjà baisées, me faisait toujours plaisir.

Pendant ce temps j’avais fait cadeau à Ursule d’un joli fichu, car ce n’était pas de sa faute si je n’avais encore pu la baiser complètement. Les