Page:Apollinaire - Les Onze mille verges, 1911.djvu/170

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
152
LES ONZE MILLE VERGES


bulancière avaient eu le temps de se rajuster.

Un officier japonais s’avança vers le prince Vibescu.

— Vous êtes mon prisonnier ! lui dit-il, mais d’un coup de revolver Mony l’étendit raide mort, puis devant les Japonais stupéfaits il brisa son épée sur ses genoux.

Un autre officier japonais s’avança alors, les soldats entourèrent Mony qui accepta sa captivité et lorsqu’il sortit de la tente en compagnie du petit officier nippon, il aperçut au loin, par la plaine, les fuyards retardataires qui essayaient péniblement de rejoindre l’armée russe en déroute.