Page:Apollinaire - Les Onze mille verges, 1911.djvu/191

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
173
LES ONZE MILLE VERGES

— Ô ma chère Florence, est-ce encore ta main divine qui me frappe. Tu me fais bander,.. Chaque coup me fait jouir… N’oublie pas de me branler.... » Oh n’est bon..... Tu frappes trop fort sur les épaules… Oh ! ce coup a fait jaillir mon sang… C’est pour toi qu’il coule… mon épouse.... ; ma tourterelle.... ma petite mouche chérie…

La putain d’infirmière tapait comme jamais on n’a tapé. Le cul du malheureux se haussait livide et tâché d’un sang pâle par endroits. Le cœur de Mony se serra, il reconnut sa cruauté, sa fureur se tourna contre l’indigne infirmière. Il lui soulevai les jupes et se mit à la frapper. Elle tomba sur le sol, remuant sa croupe de salaude qu’un grain de beauté relevait.

Il tapa de toutes ses forces, faisant jaillir le sang de la chair satinée.

Elle se retourna criant comme une possédée. Alors le bâton de Mony s’abattit sur le ventre faisant un bruit sourd.

Il eut une inspiration de génie et, prenant à terre l’autre bâton que l’infirmière avait