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vii
PRÉFACE.

ne trouvons presque rien de tout cela dans l’abrégé qui nous reste, et son auteur, qui vivoit à une époque où les poëtes tragiques étoient beaucoup plus connus, a souvent négligé ces anciennes traditions, et s’est contenté de rapporter celles qui pouvoient servir à expliquer les auteurs qu’on lisoit le plus de son temps.

J’ai cherché à réparer cette omission, et j’ai rassemblé, autant que je l’ai pu, les fragmens de ces anciens écrivains, ce qui m’a souvent conduit à des découvertes assez importantes. Il ne faut pas croire, en effet, que l’histoire des temps héroïques soit entièrement le produit de l’imagination des anciens poëtes, ou, comme d’autres l’ont supposé, qu’elle ne soit qu’une allégorie perpétuelle. La poésie n’étant depuis long-temps qu’un art d’imagination, ceux qui s’y livrent s’inquiètent très-peu de la vérité des sujets qu’ils traitent, pourvu qu’ils leur fournissent