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Page:Apollodore - Bibliothèque (éd. Clavier), vol. 1.djvu/13

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viii
PRÉFACE.

les moyens de fixer l’attention par des récits agréables. Mais il n’en étoit pas de même dans les premiers temps ; comme l’usage de l’écriture étoit très-peu répandu, et que la mémoire étoit presque le seul moyen qu’on eût pour transmettre à la postérité les événemens importans, il falloit trouver l’art d’y fixer le plus grand nombre possible de faits, et cela ne se pouvoit qu’en revêtant le récit qu’on en faisoit, d’une certaine mesure qui les rendit plus faciles à apprendre. Les premières histoires durent donc être rédigées en vers, et l’on n’y joignit le merveilleux que pour mieux les imprimer dans la mémoire, en frappant plus vivement l’imagination. D’après cela, il est aisé de sentir que les anciens poëtes n’étoient autre chose que des historiens. Ils n’avoient pas besoin de chercher à inventer des sujets, l’histoire d’un pays divisé en autant de petits États que la Grèce l’étoit alors, leur en fournissoit assez. Ils se contentoient