Page:Apollodore - Bibliothèque (éd. Clavier), vol. 1.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xiii
PRÉFACE.

nicus, Hécatée de Milet, Acusilas, Charon de Lampsaque, Denys de Milet, Hérodote, etc., avoient en général remonté aux sources, et n’avoient rien tiré des poètes lyriques et tragiques, qui n’avoient pas encore paru, ou qui n’avoient point encore acquis d’autorité à l’époque où ils écrivoient. Ceux qui leur succédèrent furent moins scrupuleux. Bien plus occupés de la manière de présenter les faits, que de s’assurer de leur vérité, ils puisèrent avec une égale confiance dans les poëtes héroïques des premiers siècles, dans les lyriques et dans les tragiques. C’est ainsi qu’Ephore, Théopompe, Callisthènes, Timée, Héraclides de Pont, etc., avoient accrédité beaucoup de, traditions, qui n’avoient d’autre fondement que l’imagination dé quelques poètes. Cependant, comme ils avoient recueilli beaucoup de choses, leurs ouvrages, nous apprendroient bien des faits que nous ignorons, et qui nous aideroient à for-