Page:Apoukhtine - La Vie ambiguë.djvu/211

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un monsieur dire à un vieillard qui cherchait un partenaire pour le whist : « Eh ! voilà Pavlik Dolsky qui fera votre affaire… » Cette familiarité me blessa un peu, car je connais à peine ce monsieur ; mais à présent je lui donne tout à fait raison. Il n’y a pas à dire… Tout le monde m’appelle ainsi. Oh ! le stupide docteur qui se rajeunit et fait les yeux doux à Maria Pétrovna et veut que je sois un vieillard. C’est idiot, idiot, idiot.


8 novembre.

Aujourd’hui, j’ai tiré de mon bureau la collection de mes portraits, que j’avais rapportée de la campagne après la mort de ma mère, et je me suis mis à les examiner. Le premier, un daguerréotype, date de mon premier voyage à Pétersbourg ; il est presque tout effacé ; à la place du visage, il n’y a qu’une tache blanche. Le suivant est déjà une photographie, et j’y suis représenté en uniforme de page. Quel gentil garçon j’étais dans ce temps-là ! Puis, me voici en uniforme de hussard ; puis en frac avec la chaîne d’arbitre territorial ; ensuite en uniforme de chambellan, et puis encore dans des groupes. Un, où je figure en compagnie d’Aliocha Okontzev et de sa femme, a excité en moi un