un monsieur dire à un vieillard qui cherchait un partenaire pour le whist : « Eh ! voilà Pavlik Dolsky qui fera votre affaire… » Cette familiarité me blessa un peu, car je connais à peine ce monsieur ; mais à présent je lui donne tout à fait raison. Il n’y a pas à dire… Tout le monde m’appelle ainsi. Oh ! le stupide docteur qui se rajeunit et fait les yeux doux à Maria Pétrovna et veut que je sois un vieillard. C’est idiot, idiot, idiot.
Aujourd’hui, j’ai tiré de mon bureau la collection de mes portraits, que j’avais rapportée de la campagne après la mort de ma mère, et je me suis mis à les examiner. Le premier, un daguerréotype, date de mon premier voyage à Pétersbourg ; il est presque tout effacé ; à la place du visage, il n’y a qu’une tache blanche. Le suivant est déjà une photographie, et j’y suis représenté en uniforme de page. Quel gentil garçon j’étais dans ce temps-là ! Puis, me voici en uniforme de hussard ; puis en frac avec la chaîne d’arbitre territorial ; ensuite en uniforme de chambellan, et puis encore dans des groupes. Un, où je figure en compagnie d’Aliocha Okontzev et de sa femme, a excité en moi un