sement quelconque. Or, dans ces articles, à l’étonnement et à l’indignation du public, il n’est plus question de la Commune. Mais que dis-je, le public ne s’étonne nullement, n’est point indigné ; la majorité s’intéresse beaucoup moins à la Commune qu’à la correction infligée à X ou aux aventures de la femme de Z.
Me voilà aussi loin de mon sujet que X et Z. En revenant à la question du bonheur, de nouveau je me rappelle, malgré moi, cette époque à laquelle j’ai déjà fait allusion : époque d’activité fiévreuse et de bonheur fou qui a empoisonné le reste de ma vie. Demain je tâcherai de raconter cette histoire, qui peut fournir des réponses à quelques-unes des questions que je me suis posées.
Aliocha Okontzev était mon plus proche voisin, mon parent éloigné et mon meilleur ami d’enfance et d’adolescence. Je n’ai jamais rencontré d’homme plus sympathique ; c’était, avec de l’esprit et du plus original, le cœur le plus tendre, le plus doux, le plus ingénument confiant. À vingt-trois ans, il épousa une jeune fille de Moscou, de famille noble et