Page:Appel - Pésies provençales inédites tirées des manuscrits d'Italie, 1898.djvu/52

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est toujours acharné contre les religieux. La seule différence est qu’il est désigné ici par son senhal, dans l’autre pièce par son nom réel ; et ceci s’explique, si j’ai bien compris les vers 33, 34 du premier sirventes (p. 40). Ces vers semblent dire que Torcafol voulait cesser désormais d’appeler Garin par son nom poétique : «je vous quitte le nom1. » Il en résulterait que le sirventes Comtor fut postérieur à Mos Comunals et peut-être aussi postérieur à Veill Comunal ma tor} puisque Garin y appelle encore son adversaire Comunal, ce qu’il n’aurait probablement pas fait après le sirventes Comtor. Mais alors il faut supposer que Garin avait nouvellement perdu le château dont il était en possession au temps de la pièce Veill Comunal ; Les trois poésies dont nous avons parlé jusqu’ici forment, nous l’avons vu, une sorte de groupe dans les mss. qui les renferment. Un autre groupe est formé par Comunal veill flac plaides et Comunal en rima clausa. La seconde de ces deux pièces est attribuée dans tous les mss. à Torcafol. En effet, nous y retrouvons tous les traits qui caractérisaient le portrait de Garin d’Apchier : sa vieillesse qui le rendrait impropre, d’après l’opinion de son adversaire, à être drut, son hostilité envers les religieux et envers les pauvres paysans, dont i ! aime à voler les moutons, etc. Il est donc évident que cette pièce est bien de Torcafol. (Voyez Inedita aus pariser Hdss, p. 305.) L’autre pièce est attribuée dans les mss. à Garin d’Apchier. Gr. 162, 2. Mss. D 138,1191, K 177, R 8. - Raya. 4, 249 ; Mahn W. 3, 274.



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Orthographe d’après K. — 1. uiellz flacs D. — 2. escars I K. — 5. Sil R ; vostre I K. — 6. Vendra D. — 7. Car R ; so D R. — 8. Lauol ben eill pro m. IK, Lauol ho el bo m. R.

1 Ce nom a été, conformément à un usage bien connu, commun à tous les deux, ce qui explique la confusion dans les attributions de leurs poésies. »