Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, I.djvu/236

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lieu à ce proverbe d’Aristophane : Jadis les Milésiens étoient vaillans. Aristagoras, député vers les Lacédémoniens, pour demander des secours aux Perses, se présenta vêtu richement et somptueusement, ce qui donna occasion aux Ephores de lui dire par une ironie qui passa depuis en proverbe, au logis des Milésiens, comme voulant dire que ces délices et que ce luxe ne conviennent nullement à des gens qui étoient dans la peine, et qui alloient demander des secours aux autres.

(47) Aux jeux Olimpiques. Ces jeux étoient fort fameux dans la Grèce, ils se célébroient de quatre en quatre ans, en l’honneur de Jupiter, vers le solstice d’été sur les bords du fleuve Alphée, proche la ville de Pise dans l’Elide, qui est une partie du Péloponèse. On n’a rien de fort certain sur leur première institution ; quelques-uns l’attribuent à Hercule. Iphitus les rétablit vingt-deux ou vingt-trois ans avant la fondation de Rome ; ils devinrent si solemnels, que la Grèce en fit son époque, et compta ses années par les Olimpiades.

Ces jeux duroient cinq jours ; toute la jeunesse de la Grèce s’y trouvoit pour y disputer les prix par cinq sortes d’exercices, qui sont le ceste ou les gantelets, la course, le saut, le disque ou le palet, et la lutte. On y ajouta dans la suite un sixième exercice, qui étoit la course des chariots. Ceux qui remportoient quelqu’un des prix, étoient tellement honorés, que quand ils retournoient en leur patrie, on abattoit un pan de muraille de la ville, pour les y faire entrer sur un char de triomphe, aux acclamations de tout le peuple.

(48) Qu’elles tromperoient aisément les yeux du soleil et de la justice. Comme c’est par le soleil que tout