comme Moréry l’a entrevu[1] dans les paroles de Vossius, qu’il n’a pas bien entendues. Quelques
- ↑ Rapportons premièrement les paroles de Moréry : « La Métamorphose de l’Ane d’or est une paraphrase de ce qu’il avoit pris dans Lucien (*), comme celui-ci l’avoit tiré de Lucius de Patras, dont parle Photius..... Il y a même apparence qu’Apulée tira de sa source même le sujet de la fable qu’il a accommodée à sa façon ; car il savoit très-bien la langue grecque et la latine ». Pour bien juger si Moréry mérite d’être critiqué, il faut comparer avec ce qu’il vient de dire le passage de Vossius qui lui a servi d’original. De ætate Lucii Patrensis non liquet, nisi quod antiquior credatur Luciano, quippè qui inde compilasse videatur Lucium seu Asinum suum, uti ex Luciano postea Asinum suum aureum excripsit Apuleius. Nisi is potius ex eodem Lucii fonte sua hausit, et hoc sanè verisimilius est. Nempè ut Lucium in epitomen redegit Lucianus, ità paraphrasin Lucii scripsit Apuleius, sed ille græcè, hic latinè (Vossius de hist. græc.). Il est
(*) On peut consulter à cet effet une traduction complette des Œuvres de cet auteur, la première qui ait existé, et la seule qui existe absolument conforme au texte, sans altération ou interprétation différente du sens de cet auteur grec. A Paris, chez J. Fr. Bastien.
charge de judicature, ad aliquam judiciariam reipublicæ potestatem (August. epist. 5.). L’autre se vante d’occuper le poste que son père avoit occupé ; son père, dis-je, qui avoit passé par toutes les charges de sa patrie. In quâ coloniâ patrem habui loco principe Duumviralem cunctis honoribus perfectum. Cujus ego locum in ea republica exinde ut participare curiam cœpi nequaquam degener pari spero honore et existimatione tueor (Apul. Apol.).