Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/124

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du Père. De ces paroles nous tirons cette conclusion qu’il était Dieu. En effet, le mot hosanna signifie sauvé. Or, l’Ecriture n’attribue qu’à Dieu la puissance de sauver. Nous concluons encore qu’il était vrai Dieu, parce qu’il vient et qu’il n’est pas conduit par un autre ; car être conduit, indique qu’on est sous la dépendance de quelqu’un tandis que venir soi-même, n’appartient qu’au Maître. Ce qu’ils ajoutent : « Au nom du Seigneur, » exprime la même vérité ; car ils ne disent pas qu’il vient au nom du serviteur, mais « au nom du Seigneur. »


S. AUG. Qu’était-ce pour le Roi éternel des siècles de devenir le roi des hommes ? Jésus-Christ ne fut pas roi d’Israël pour imposer des tributs, pour lever et armer des troupes, mais pour gouverner les âmes et les conduire dans le royaume des cieux. Si donc il a voulu être roi d’Israël, ce n’est point pour s’élever lui-même, mais par bonté pour nous, c’est un témoignage de sa miséricorde, plutôt qu’une marque de sa puissance ; car celui qui s’est appelé sur la terre le roi des Juifs, est dans le ciel le roi des anges. — THEOPHYL. Les Juifs le proclamaient roi d’Israël dans un sens conforme à leurs rêves sur la royauté temporelle de leur Messie. Ils espéraient, en effet, voir s’élever du milieu d’eux un roi dont la puissance surpasserait celle des rois de la terre, et qui les affranchirait de la domination des Romains.


L’Evangéliste décrit ensuite l’entrée du Sauveur dans la ville de Jérusalem : « Et Jésus trouva un ânon, » etc. — S. AUG. Saint Jean ne raconte que d’une manière abrégée ce fait qui se trouve complètement développé dans les autres évangélistes. Ce petit de l’ânesse sur