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Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/125

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lequel personne encore ne s’était assis, suivant la remarque des autres évangélistes, est la figure du peuple des Gentils qui n’avait pas encore reçu la loi du Seigneur, l’ânesse (puisque l’un et l’autre furent amenés au Seigneur) était le symbole du peuple fidèle qui se forma au milieu du peuple d’Israël. — S. Chrysostome : En montant sur cet ânon, Nôtre-Seigneur nous enseigne figurativement qu’il doit s’assujettir le peuple immonde des nations, et il accomplit en même temps une prophétie. — S. AUG. L’Evangéliste joint au récit de ce fait un oracle prophétique pour faire voir que les princes des Juifs, aveuglés par leur méchanceté, ne comprenaient point que les prophéties qu’ils lisaient s’accomplissaient en Jésus-Christ : « Selon ce qui est écrit : Ne craignez point, fille de Sion, voici votre Roi qui vient, assis sur le petit d’une ânesse. » C’est dans le peuple juif que se trouvait la fille de Sion, la ville de Jérusalem est elle-même cette Sion, à qui il est dit : « Ne craignez point. » Reconnaissez celui qui est l’objet de vos louanges, et ne soyez point effrayée lorsque vous le verrez souffrir, car le sang qui est répandu doit effacer vos crimes et racheter votre vie. — S. Chrysostome : Ou bien encore, comme les rois des Juifs avaient été injustes pour la plupart, et avaient jeté leurs peuples dans des guerres sans fin, le prophète dit ici : Ce roi ne leur est pas semblable, il est plein de douceur et de mansuétude, comme le prouve l’âne qu’il choisit pour monture ; car il n’entre pas à la tête d’une armée, il entre assis sur son ânon.


Voyez l’humilité de l’Evangéliste, il ne rougit pas de faire connaître l’