Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/417

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la piété contemple ce Roi qui porte cette croix où il devait se clouer lui-même avant de la placer sur le front des rois. Cette croix le rendra un objet de mépris pour les impies, mais les cœurs des saints y placeront toute leur gloire. Il relève donc, la croix en la portant sur ses épaules, et il portait ainsi le chandelier de cette lampe qui devait répandre sa lumière et ne point demeurer sous le boisseau. — S. Chrysostome : Semblable aux triomphateurs, il portait sur ses épaules le signe de sa victoire.




Il en est qui prétendent qu’Adam est mort et enseveli dans cet endroit qui est appelé Calvaire, et que Jésus avait voulu établir le trophée de sa victoire là où la mort avait inauguré son règne. — S. JER. (Sur S. Matth.) Cette opinion flatte agréablement l’esprit du peuple, mais elle est dénuée de vérité. Car, c’est hors de la ville et au delà des portes que l’on tranchait la tête à ceux que l’on condamnait à mort, d’où ce lieu a pris le nom de Calvaire (ou lieu de ceux qui sont décapités). Quant à Adam, nous lisons dans le livre de Josué, fils de Navé, qu’il a été enseveli entre Ebron et Arbée.




S. Chrysostome : Or, ils le crucifièrent avec des voleurs, dit l’Evangéliste : « Ils le crucifièrent, et avec lui deux antres, un de chaque côté, et Jésus au milieu, » accomplissant ainsi malgré eux la prophétie d’Isaïe : « Il a été mis au nombre des scélérats ; » (Is 53) et c’est que ce qu’ils faisaient pour l’outrager servait au triomphe de la vérité. Le démon voulait obscurcir l’éclat de cette mort, mais il ne put y parvenir. Il y avait trois crucifiés, mais personne n’attribua à un autre qu’à Jésus les miracles qui se firent. Tous les efforts du démon