Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/418

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furent donc inutiles ; et, loin d’obscurcir sa gloire, il la fit briller d’un plus vif éclat, car le miracle que fit Jésus en convertissant un des voleurs et en lui ouvrant les portes du ciel est bien plus grand que celui d’ébranler et de fendre les rochers.




S. AUG. (Trait. 31 sur S. Jean, vers la fin.) Cependant, si vous voulez y faire attention, la croix de Jésus fut un tribunal ; le juge était placé au milieu de deux criminels : l’un des deux crut et fut sauvé ; l’autre insulta son juge et fut condamné. Il commençait à faire dès lors ce qu’il doit accomplir un jour à l’égard des vivants et des morts, en plaçant les uns à sa droite et les autres à sa gauche.




Versets 19-22.



S. Chrysostome : (Hom. 84 sur S. Jean.) De même que l’on met sur les trophées des inscriptions qui rappellent les victoires des triomphateurs, ainsi Pilate place une inscription sur la croix de Jésus : « Pilate fil aussi une inscription qu’il fit mettre au haut de la croix. » Il veut par là prendre la défense de Jésus-Christ et séparer sa cause de celle des voleurs, et tout à la fois se venger des Juifs, en faisant ainsi connaître publiquement l’excès de leur malice, qui les a portés à s’élever contre leur propre roi : « Il y était écrit : Jésus de Nazareth, roi des Juifs. » — Bède : Il était ainsi démontré que le règne de Jésus-Christ, loin d’être détruit comme le pensaient les Juifs, était bien plutôt affermi. —