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LE PARFUM


Après tout, se dit Marius, à défaut de nymphe et puisque les sources n’en ont plus, cette petite lavandière ne messied point posée ainsi sous l’ombre des saules, avec ses cheveux dénoués et ses beaux bras fermes et ronds qui se réfléchissent dans l’eau, dorée comme un raisin de treille.

Et puis, est-ce bien une lavandière ?

Les lavandières, d’ordinaire, n’ont pas coutume de venir laver aux champs.

Elles préfèrent, qui l’ignore ? blanchir par d’alchimiques procédés les chemises qu’on leur confie, soit à Vanves, soit à Issy, et dans tous les pays généralement quelconques où il n’y a ni source, ni ruisseau.