ment était venu pour moi de prendre une décision.
Que faire ? rester, déjeuner ensemble, pousser jusqu’au bout l’aventure…
Hortense, à vue de nez, ne demandait pas mieux ; ces innocences un peu rouées ont un faible pour les barbes grises.
Un je ne sais quoi m’en détourna : l’image de Petit-Rouget peut-être. Hortense m’avait trop parlé de lui, avec trop de cœur. Il me semblait que je le connaissait tout frisé, tout petit, et que j’étais un peu son grand-père.
— Au revoir ! dis-je brusquement à Hortense ; et, tirant une piécette de ma poche :
— Tenez, mignonne, vous achèterez quelque chose au Petit-Rouget, de ma part.
Hortense était toute surprise.
— Pour mon Petit-Rouget ! Mais elle est en or et vous me la donnez… comme ça ?… Que de chose dans ce « comme ça » !
Hortense garda quelque temps le silence ; puis, une idée subite lui étant venue, elle se mit à rire, et, doucement :
— Vous êtes gentil tout de même ; j’accepte pour Petit-Rouget ! Mais à une condition,