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LES PETITS MARIAGES

vés bons à marier, juste le jour des relevailles.

J’avais mon idée, vous allez voir ! Et même qu’elle a eu un fier succès à la mairie comme à l’église.

Martial s’interrompit, la noce arrivait.

Thérèse marchait à la tête, en simple robe de soie prune, mais fière, point gênée, et tenant au bras le poupon, une fille sans doute, qui, tout de blanc vêtue, portait par-dessus sa pelisse et son voile le bouquet virginal et la couronne d’oranger des mariées.

— Sacré farceur, la voilà donc ton idée ?… dit le patron en frappant sur l’épaule de Martial.

Et Martial répondit :

— Que voulez-vous, patron, faut jamais rougir de ce qu’on aime ; et puis, un jour de noce, il n’est pas défendu de rire un brin.