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LE SAULE-MARSEAU


On dirait un sort : le printemps boude, le printemps ne se décide point. Je parle du printemps véritable, un peu en retard cette année et ne se pressant guère de nous apporter, ainsi qu’il en a le devoir, muguets et coucous à brassées.

Car, pour qu’on prenne patience, un délicieux printemps artificiel égaie depuis huit jours Paris de ses nuances et l’embaume de ses parfums. Partout, dans les luxueuses vitrines, ornement de nos boulevards, et sur les voitures à bras, consolation des quartiers pauvres, partout de fleurs, aristocratiques ou populaires, des fleurs comme s’il en neigeait.