sur ses indications, ayant fait fouiller, le 1er mai, au soleil levant, l’endroit qu’indiquait l’extrémité de l’ombre projetée par la statue, il y trouva, dit le chroniqueur, un grand et très riche trésor.
Évidemment, si l’inscription tracée par le vieux docteur mesmérien sur le cadran de l’ermitage a jamais signifié quelque chose, et si toutefois le trésor existe, c’est l’ombre d’un objet quelconque qui doit en indiquer la place.
Et pourquoi pas l’ombre de la fontaine, puisqu’elle s’appelle fontaine de la Chèvre d’Or ?
Ils n’ont certes pas si tort que cela, sauf leur croyance en la vertu de la verge tournante et de la messe noire, les gens qui viennent, pendant la nuit, remuer le sol autour de la fontaine !
Ils brûlent, comme on dit ; mais leurs efforts resteront vains, car, non plus que moi, ils ne savent l’heure du jour ni la saison où l’ombre serait indicatrice.
Tout repère manque, l’inscription elle-même est abolie ; et l’abbé qui l’a jadis lue n’en garde qu’un souvenir vague suffisant pour irriter ma curiosité, insuffisant pour m’être un guide.