apparaît grandie, comme transfigurée, et sur laquelle, visibles à deux pas de nous, se découpent avec une singulière vigueur quelques tiges de graminées, et la silhouette d’un figuier enraciné au bord du précipice.
Tout à coup, Norette s’agenouille près du figuier, elle se penche, elle m’appelle. J’arrive à temps pour la relever, un instant dans mes bras, émue et frémissante.
— « Ah ! Ganteaume, que j’ai eu peur ! »
Heureuse d’avoir été secourue par moi, effrayée encore du léger péril et ne sachant comment exprimer cette émotion complexe, bravement, follement, n’écoutant que son cœur, elle embrasse ?… M. Ganteaume.
Et ce baiser, en contentant Norette, fit encore deux heureux par surcroît : Ganteaume qui l’avait reçu, et moi qui me le savais indirectement destiné.