gêne, tout au fond du coffre elle découvre un corbillon d’osier tressé. Quelles richesses nouvelles renferme-t-il sous le carré de vieux salin qui précieusement l’enveloppe ?
Un œuf, un grain de sel, un morceau de pain bis et un petit bâton portant un brin de laine au bout.
— « Ce sont les souhaits ! dit Norette.
— Les souhaits ?
— Oui ! les souhaits et les présents que l’on m’apporta dans mon berceau lorsque j’étais âgée d’un jour.
— Comme au temps des fées ?
— Précisément. Mais depuis longtemps les fées étant mortes, quatre vieilles femmes, généralement, les remplacent, voisines ou amies, respectueuses des usages, qui se donnent, quand il y a quelque part une fillette nouveau-née, cette importante mission. L’idée leur en vient tout à coup, au four, au lavoir, en causant du beau temps et de la pluie. La chose décidée, elles mettent leur robe de grand’messe, un bonnet repassé de neuf, et se présentent. Le petit bâton, qui symbolise une quenouille, est pour que la fillette, en grandissant, devienne