Page:Arène - Les Ogresses - Tremblement de terre à Lesbos - Ennemie héréditaire.djvu/171

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

LE CYGNE


Au fond du vieux parc — où depuis longtemps les haies poussent libres, ou les pelouses abandonnées n’ont plus qu’un sauvage gazon, où de grands arbres centenaires protestant par toutes les bosses de leur écorce contre les alignements jadis infligés laissent prospérer à leur cime d’étonnantes boules de gui qui se confondent au renouveau avec les nids aériens des corneilles — le bassin, désormais redevenu lac et dont, malgré sa margelle de marbre, des touffes de joncs et d’iris découpent le contour en criques et en promontoires, luisait, dans la douceur d’une nuit claire que la lune invisible encore éclairait déjà, comme un miroir noir pailleté d’étoiles.

Et, sur le lac silencieux, parmi le reflet des