Page:Arène - Les Ogresses - Tremblement de terre à Lesbos - Ennemie héréditaire.djvu/203

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Et Pierre, brutalement, arracha la chemise des mains tremblantes de Célénie.

— « Bon ! il fallait encore ça : une tache, deux taches, là, sur le plastron.

— Laisse, ce n’est rien, rien qu’un peu d’eau. J’étais justement en train, avec un mouchoir, de sécher.

— Un peu d’eau ! Qu’est-ce que cela veut dire, un peu d’eau ? Il pleut donc maintenant dans tes armoires ? »

Célénie pleurait silencieusement en cachant ses larmes. Pierre comprit qu’elle savait ; soudain sa colère tomba :

— « Là ! j’ai tort, ne pleurniche plus… Ce sont mes nerfs, mes brusqueries… »

Et pétrissant en boule la chemise, qui s’en alla rouler dans un coin, il ajouta :

— « Avoue qu’elle n’était plus mettable. Mais je vais écrire un mot d’excuse, tant pis si les Durand se fâchent ! Après tout, j’ai changé d’idée : rien de bien grave ne m’oblige à dîner en ville ce soir ! »