Page:Arène - Les Ogresses - Tremblement de terre à Lesbos - Ennemie héréditaire.djvu/216

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la fois blète et grumeleuse semble emplir la bouche de gravier.

Pierre Du Laus et Mme Marie attendaient impatiemment sans doute, car au premier coup de sonnette ils apparurent sur le perron. Les précédant pour ouvrir, une fillette accourait, Louison, qu’Eustache eut peine à reconnaître, tant ses quinze ans avaient fait une pousse subite.

— « Allons, Eustache, embrasse Louison, cria le peintre de sa grosse et joyeuse voix ; elle n’a pas voulu partir sans renouveler connaissance avec un vieil ami dont on commençait à oublier la figure.

— Louison nous quitte donc ?

— Après le déjeuner. Sa tante doit venir la prendre pour une exposition, des pastels, des gouaches anciennes, très intéressante et qui ferme demain.

— Oui ! fit Louison, toujours riant, mais avec un peu de bouderie, oui… Seulement j’aurais mieux aimé être de la noce avec vous !  ! »

Et tandis que Louison montait le perron avec sa mère :

— « Surtout, murmura Du Laus à l’oreille d’Eustache, surtout pas d’erreur ! Rappelle-toi que tu viens nous prendre, et que nous sommes invités tous les trois, toi, ma femme et moi, au mariage de ce brave Lemanceau et de Mademoiselle Hardouin.