Page:Arétin - La Puttana errante, 1776.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

disoit toujours : Dis-le moi, mon enfant, et n’aie point de honte, tu sais que je t’aime. Certes elle me pressa tant, que je lui dis, et par gestes et par paroles, tout ce que j’avois vu le jour. Elle en rit et me dit : Ne sois pas surprise de ce que tu as vu, mon enfant ; c’est la coutume de ces jeunes drôles de se donner du plaisir l’un l’autre ; les hommes en font tous de même entre eux, et les femmes sont des sottes de n’en pas faire de même entre elles et les laisser là. — Comment, ma tante, lui dis-je alors, les femmes peuvent-elle avoir du plaisir sans les hommes ? — Assurément, me dit elle, veux-tu que je te le fasse voir ? Je ne répondis rien, et elle d’abord m’embrasse, et me serre avec plus d’amitié que jamais, me manie les tettons et les fesses ; puis elle me fit ouvrir les cuisses et me mit son doigt dans mon trou, et me porta un des miens dans le sien. Après nous être ainsi frottées quelques momens avec beaucoup de plaisir, elle me fit étendre tout à fait et tourner le dos en bas, après elle se coula entre mes cuisses, mit sa langue entre mes lèvres et me demanda la mienne qu’elle suça ; elle me fit encore tenir mes talons vers ses fesses, et mit son affaire sur le mien ; elle me secouoit ainsi et me frottoit plus particulièrement dans l’endroit où il y a de l’os dessus ; comme elle se remuoit tantôt vite, tantôt doucement, elle demandoit si je ne sentois point de plaisir, qu’elle en sentoit infiniment ; pour moi je tressaillois toute, et dans les transports où j’étois, je remuois mes fesses avec tant de force que je la levois en l’air quoiqu’elle fût bien pesante. Quand, elle se fut remise, elle me baisa